Mushi kiki est une création chorégraphique en 2 rendez-vous publics différents, reliée à une résidence dans une réserve naturelle et à un dispositif interactif pour adultes et enfants.

Le 12 novembre 2006, en arrivant à Blois au volant de ma voiture, je capte une émission de radio consacrée au peintre japonais Tamaro. Une femme y évoque un moment particulier de l’année ou les japonais se rendent dans la nature pour écouter les insectes. Son nom est Mushi-kiki -ou quelque chose d’approchant-.

Un titre tout trouvé!
Il correspond parfaitement à ce projet qui passe par une réserve naturelle bruissante d’insectes et de fantômes, travaille le corps dans son devenir-animal, son insectitude, son inscription dans un paysage, ses déplacements, le camouflage et le végétal.

Le son y joue un rôle essentiel. Manuel Coursin mixe en direct des matériaux collectés en amont avec ceux que produisent les protagonistes. Tous les sens sont sollicités par les images, les sons, les senteurs végétales, l’humus et la présence déterminante du miel : offert à déguster à sa sortie du pot puis déversé jusqu’à constituer le sol d’une danse dont la fluidité et la sensualité se transforment progressivement en un burlesque échevelé. A l’issue de la performance, la piste glissante accueille les spectateurs tentés par l’expérience.