Mushi kiki est une création chorégraphique reliée à une résidence dans une réserve naturelle et à un dispositif interactif pour adultes et enfants.

Je m’installe pour une semaine dans la réserve de Grand Pierre et Vitain, à la confluence de deux vallées, dans un paysage vallonné de buis, de bois moussus et humides, de prairies comprenant une impressionnante nécropole mégalithique.
 
Etre en résidence dans la réserve c’est habiter sur place, pouvoir disposer de mon temps sans aucune obligation, pouvoir arpenter ce territoire à toute heure, le sruter, rencontrer ses habitants, repérer mes parcours, les endroits et les objets ou matières qui captent mon attention, observer les lieux ou les actions qui peu à peu s’imposent dans ce mode d’habitation du lieu.
Etre en résidence c’est collecter sons et images, fabriquer des figures à partir de matériaux de la réserve combinés avec des éléments de ma panoplie complétée par quelques achats improbables à la jardinerie ou autre fournisseur pour agriculteur local.  
Etre en residence c’est improviser à partir des lieux, des situations, pratiquer, travailler le corps hybride entre homme et animal, déplacer le végétal sur les franges, questionner mon inscription dans la nature à travers les notions de protection, de camouflage et de survie. Inventer comment se mettre en jeu. Jouer.

Ecole d'art de Blois : www.edab.fr
Réserve naturelle de Grand Pierre et Vitain à Marolle : www.cdpne.org/reserve.html

…au bord de la nuit, est une invitation à partager un dispositif, un programme activé tout le long d’une nuit.  

Suite d’agencements, de constructions : outils, méthodes, théorèmes pour percer la nuit de certains de nos obscurantismes individuels, plans d’architectures sensibles et fébriles pour mieux habiter le monde.

Penser qu’il est possible d’inventer différentes formes d’aguets, d’épier ce qui ne se discerne plus, chercher ce qui, entre chien et loup, peut encore se contempler, se mesurer, se décrire… se ressentir.

C’est constater qu’il y a une biologie des perceptions toute entière tournée sur l’étude de ces “moments indirects” dans lesquels sombre ou bien s’éveille la conscience… Des moments qui, jours et nuits, organisent en alternance l’inventaire du réel et les divagations rêveuses du sommeil paradoxal.

Alain Goulesque, 25 juin 2005 (extraits).

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